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la data, nouvel eldorado ou parfait big brother ?

CHAPITRE 3

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EXISTE-T-IL DES MODÈLES ÉCONOMIQUES NON PRÉDATEURS...

Souvent qualifiée de carburant du 21eme siècle, la data, substance essentielle de l’information et par essence source de pouvoir, est incontestablement le sésame de la révolution numérique. A l’heure des fake news et autres manipulations, l’utilisation des données suscite de nombreuses interrogations. La data sera-telle le terreau de nouvelles découvertes (en particulier dans le domaine médical avec le développement de l’Intelligence Artificielle), d’une meilleure gestion de nos territoires et villes (avec le développement des smart city), oubien nous réserve-t-elle un monde où l’homme perdra le contrôle de la prise des décisions (cf trading haute fréquence), et sera fait de cybersurveillance, où chacun d’entre nous sera épié par Big Brother, laissant « l’Homme nu » comme nous le prédit Marc Dugain dans un de ses derniers livres ?

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CE QUE VOUS TROUVEREZ DANS CE CHAPITRE

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DE LA GRATUITÉ À LA DONNÉE ET DE LA DATA À LA VALEUR D'ÉCHANGE OU VALEUR D'USAGE

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RETOUR D'EXPÉRIENCE

LA SOUVERAINETÉ DES DONNÉES

DONNÉES D'INTÉRÊT GÉNÉRAL VS DONNÉES D'INTÉRÊT PRIVÉ

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UN ARBITRAGE NÉCESSAIRE

ENTRE VOLUMÉTRIE ET QUALITÉ, OÙ VA LA DONNÉE ?

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FACEBOOK TIRE UNE BONNE PARTIE DE SES REVENUS EN CONVERTISSANT LES DONNÉES DE SES UTILISATEURS EN VALEUR D'ÉCHANGE, REVENANT À LA RÉINTRODUCTION DE L'ÉCONOMIE DE TROC

EN 2017, GOOGLE ET FACEBOOK ONT CAPTÉ 67% DES RECETTES PUBLICITAIRES SUR LE NET EN FRANCE

1Go

le volume de données générées par seconde par un véhicule autonome (selon l'INRIA)

LES DONNÉES DES BANQUES FONT L'OBJET DE TOUTES LES CONVOITISES, À COMMENCER PAR LES GAFAM. FACEBOOK A DÉVELOPPÉ DE NOUVEAUX SERVICES SUR MESSENGER QU'IL COMPTE OFFRIR EN ÉCHANGE D'UN ACCÈS AUX COMPTES BANCAIRES

DE LA GRATUITÉ À LA DONNÉE ET DE LA DATA À LA VALEUR D'ÉCHANGE OU VALEUR D'USAGE

 

Au commencement était la gratuité, nous avait expliqué Alain Rallet (voir la vidéo ci-contre) au cours de notre 35ème session, répondant à cette question fondamentale : comment gagner de l’argent sans faire payer directement le consommateur ? Pour fidéliser les consommateurs, il faut commencer par donner gratuitement… c’est le principe des nouveaux services. Parmi les différentes sources de revenus du modèle de gratuité qui surfe sur les effets réseaux (l'utilité que l’on retire de la consommation d'un bien augmente avec le nombre de consommateurs du bien), le marché publicitaire est incontestablement le plus important, devant la revente des données qui sont l’affaire de quelques courtiers spécialisés dans la data, les abonnements, et les frais de transactions (modèle d’AirBNB). Dans un modèle de gratuité, la publicité repose sur l’audience, comme cela est déjà le cas avec la télévision ou encore les journaux gratuits qui ont connu leur essor en France dans les années 60/70.

 

La véritable nouveauté apportée par le Numérique au modèle de gratuité réside dans l’exploitation des données. Cette dernière a été rendue possible grâce au développement du Numérique, industrie lourde avec ses data-centers et hyper sophistiquée comme nous l’avait exposé Bruno Morizet au cours de notre premier module. Le Big data s’est développé grâce aux fameux 5V (Volume, Vélocité, Variété, Véracité et Valeur). Il permet une exploitation massive des données (Volume), en quasi-temps réel (Vélocité) qui, sur la base de données fiables (Véracité) créent de la Valeur en établissant des liens entre données de Variétés différentes (géolocalisation et catégories socio-professionnelles pour prendre un exemple simple).

 

Ce raffinage de données est au cœur du business de Facebook. En offrant à ses 2,2 milliards d’utilisateurs la possibilité de communiquer et d’échanger textes, images et vidéos, Facebook récupère une base de données mondiales sur nos fréquentations, nos préférences, nos faits et gestes, etc… En y ajoutant le développement d’une approche servicielle, Facebook renforce ses points de contacts avec ses utilisateurs, lui assurant une grande fiabilité des données récoltées. L’analyse ensuite produite sur les habitudes de chacun de ses utilisateurs permet à Facebook de transformer la data en information qualifiée et individualisée, véritable appât pour des annonceurs toujours plus désireux de cibler leur publicité au plus près des consommateurs. Ainsi Facebook tire une bonne partie de ses revenus en convertissant les données de ses utilisateurs en valeur d’échange, revenant à la réintroduction de l’économie du troc.

 

L’étude réalisée en juillet 2018 par le cabinet Bearing pour le compte du ministère de la culture et de la communication permet de mesurer l’effet de cette monétarisation des données. L’étude nous apprend qu’en 2017, si Google et Facebook ont capté en France 67% des recettes publicitaires sur Internet (vs 33% pour les autres acteurs, dont 9% pour les traditionnels), ce poids est bien supérieur à leur part des audiences d’écoute, estimée pour l’ensemble des GAFAM à 36% (vs 64% pour les autres acteurs). Le « raffinage » des données est bien à l’origine de la Disruption que nous avait décrite Bruno Moriset (voir vidéo ci-contre) prenant l’exemple de l’évolution comparée des revenus de la presse américaine et des GAFA.

 

Très loin de cet aspect mercantile de Facebook, la création du fichier AADHAAR répond pour le gouvernement indien à une logique de données au service de l’intérêt général. L’identification numérique massive des 1,2 Milliards d’indiens visent à leur proposer un meilleur accès aux soins, aux services financiers, conférant à cette collecte de données, un objectif de servir le plus grand nombre, pour une facilitation des usages.

 

Sur un périmètre plus restreint que l’Inde, le partage des données dans les villes comme nous avons pu le voir à Greenwich, porte l’ambition de rendre les villes intelligentes. A la croisée entre intérêt général et émergence de nouveaux acteurs non régulés, un mixte entre « smart data » et « share data » est à trouver comme nous l’avait exposé Philippe ARCHIAS (vidéo) lors du colloque de restitution de la 35ème session, illustrant ses propos avec l’exemple de la ville de Rennes. 

 

Objet de toutes les convoitises, la donnée se révèle être le ciment d’un monde numérique en construction, renvoyant deux visions opposées quant à leur utilisation :

  • L’une à des fins de création de richesses, s’inscrivant dans une suite logique d’un capitalisme à l’ère de la 4ème révolution industrielle, où le service a pris le pas sur le produit
  • L’autre à des fins de progrès pour l’humanité, où le partage des données au service d’une ou plusieurs communautés permet un meilleur accès, une meilleure utilisation des services proposés.

 

Depuis la fin de notre 35ème session, l’entrée en application du Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD) et l’éclosion du scandale « Cambridge Analytica » sont venues quelques peu transformer notre rapport aux données.

 

Entre défiance et confiance quelle place occupera la donnée, quels seront les prochains acteurs ?

 

Y a-t-il une taille critique pour un réseau social ?

 

Est-ce que 2.2 Milliards d’utilisateurs est un chiffre suffisamment élevé pour mettre à l’abri Facebook d’une évolution défavorable du marché ?

FACEBOOK TIRE UNE BONNE PARTIE DE SES REVENUS EN CONVERTISSANT LES DONNÉES DE SES UTILISATEURS EN VALEUR D'ÉCHANGE, REVENANT À LA RÉINTRODUCTION DE L'ÉCONOMIE DE TROC

EN 2017, GOOGLE ET FACEBOOK ONT CAPTÉ 67% DES RECETTES PUBLICITAIRES SUR LE NET EN FRANCE

L'OBJECTIF DE FACEBOOK N'ÉTAIT PAS DE CRÉER UNE ENTREPRISE MAIS DE REMPLIR UNE MISSION SOCIALE : « RENDRE LE MONDE PLUS OUVERT ET PLUS CONNECTÉ ». UNE DÉCENNIE PLUS TARD, FACEBOOK N'A PLUS RIEN DE PHILANTROPIQUE

SOMMAIRE

SUITE

DONNÉES D'INTÉRÊT GÉNÉRAL VS DONNÉES D'INTÉRÊT PRIVÉ

 

Si le phénomène de monétisation des données a pu conduire certains à proposer la revente de nos données personnelles comme le Think Tank Génération Libre, très vite cette solution fut battue en brèche par la CNIL. Les données à caractère personnel sont par définition un attribut de la personne et non une propriété, ce qui explique pourquoi les données personnelles ne peuvent pas être à vendre. La valeur créée par les données repose sur un socle essentiel : le Collectif. Facebook crée de la valeur par l’identification, certes segmentée, d’un collectif de consommateurs ayant pour point commun l’attrait pour tel ou tel produit. En créant de nouveaux collectifs, la donnée déplace le débat sur sa finalité d’utilisation : des traitements d’intérêt général peuvent-ils être confiés à des acteurs privés, avec pour corolaire le passage des données en « open data » ?

 

Le développement de l’intelligence artificielle, qui par essence se nourrit en grande partie de données, confère à cette question un enjeu de souveraineté nationale, comme l’a souligné le rapport Villani :

« Cette politique de la donnée doit s’articuler avec un objectif de souveraineté : la France et l’Europe doivent conserver une position ferme s’agissant du transfert de données hors de l’Union européenne ».

 

Si le développement d’outil comme Waze (service de guidage) démontre qu’il est possible que l’intérêt privé serve l’intérêt général, le sujet des données ouvertes au service de l’intérêt général est particulièrement sensible dans le cas des données de santé. Lors du colloque organisé par le CNIS (Conseil National de l’Information Statistique) sur les enjeux des nouvelles sources de données, il a été question des données de santé. Il est incontestable que leur traitement peut être source de progrès des connaissances (comme ce fut le cas avec le scandale du Médiator mis au grand jour grâce au traitement de données). La législation a ouvert récemment l’accès aux données de santé et autorise désormais les acteurs privés mais en l’encadrant et en le mettant « sous contrôle ». (voir la page 33 du compte-rendu du colloque du CNIS)

 

A l’inverse, comme l’avait raconté Jacques Fournier le DGA de la Banque de France, des données privées peuvent servir l’intérêt général, citant le travail effectué de compilation des données anonymisées des clients fragiles des banques, permettant de construire l’offre bancaire à destination de ce type de clients.

 

La législation permet de poser un cadre mais face à l’émergence rapide de ces nouvelles activités, celle-ci doit s’adapter pour répondre à de nouvelles formes de malveillance toujours plus ingénieuses. La donnée n’a pas de frontière, et comme nous l’a suggéré Sylvie Guillery (voir la vidéo cic-contre) le droit de la donnée pourrait s’inspirer du droit international maritime et de la convention de Moga Bay qui protège les zones de haute mer en prévoyant l’impossibilité d’y exercer des droits souverains, et en y créant des obligations au droit de pêche. Cette proposition prend tout son sens, lorsque l’on sait que notre rapport aux données revêt une dimension culturelle.

 

L’exemple de la Chine en est une illustration, avec la mise en œuvre prochaine d’un crédit social, démontrant que la cyber surveillance peut être déployée à grande échelle et donner une image terrifiante. Elle nous invite à penser un droit de la donnée à l’échelle mondiale. L’Europe a ouvert la voix avec le RGPD, et bien que décrié au départ, les faits lui ont donné raison, en particulier avec l’affaire Cambridge Analytica. A l’époque où nous avions débuté notre 35eme session peu d’auditeurs auraient parié sur le positionnement d’acteurs comme Apple qui plaide aujourd’hui pour une régulation de type RGPD aux USA. Tim Cook va même jusqu’à dénoncer « le complexe industriel de la donnée ».

 

La prise de conscience que la régulation est avant tout source de confiance dans l’économie de la donnée semble faire son chemin. Mais le développement de l’Intelligence Artificielle conduit de nombreux professionnels du traitement de la donnée à sensibiliser leurs collègues au travers de charte éthique du Data Scientist, leur rappelant leur responsabilité dans le choix et l’utilisation des données. Citons dans ce cadre les initiatives de Data for good, la déclaration de Montréal, le serment Holberton Turing. L’IA endosse l’âme de celui qui la créée reportant ainsi sa propre vision du monde au travers de sa propre sensibilité dans l’interprétation que fera l’IA des choses et dans les prises de décisions associées…

 

Les risques sont nombreux et sont déjà apparus comme influencer un vote avec Facebook. Cathy O’Neil consacre ses recherches sur ces risques des traitements de données qui peuvent conduire au mieux à une crise de la diversité et au pire à la construction d’un monde à la Black Miror. «Commençons dès maintenant à bâtir un cadre, pour s'assurer à long terme que les algorithmes rendent des comptes. Posons comme base la démonstration de leur légalité, de leur équité et de leur ancrage factuel. Et continuons au fil du temps de préciser ce que ces critères signifient, en fonction du contexte. Ce sera un travail collectif et nous aurons besoin d'autant d'avocats et de philosophes que d'ingénieurs. Mais en concentrant nos efforts, il sera possible d'y arriver. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester spectateurs.»

 

Le prochain enjeu de l’économie de la donnée est certainement celui de la régulation des algorithmes.

« Nous avons découvert que la technologie est le facteur principal de la baisse relative du revenu des travailleurs peu ou moyennement qualifiés ces dernières années »

Christine Lagarde, présidente du FMI

« Nous avons découvert que la technologie est le facteur principal de la baisse relative du revenu des travailleurs peu ou moyennement qualifiés ces dernières années »

Christine Lagarde, présidente du FMI

« Cette politique de la donnée doit s’articuler avec un objectif de souveraineté : la France et l’Europe doivent conserver une position ferme s’agissant du transfert de données hors de l’Union européenne »

Extrait du Rapport Villani

NOS INSTITUTIONS DOIVENT TROUVER UNE NOUVELLE FISCALITÉ À L'ÉCHELLE MONDIALE PERMETTANT DE PLACER L'ENSEMBLE DES ENTREPRISES DANS DES CONDITIONS D'ÉGALITÉ FACE À L'IMPÔT 

LA COUR SUPRÊME INDIENNE VIENT DE LIMITER L'ACCÈS DES DONNÉES BIOMÉTRIQUES CONTENUES DANS LE FICHIER AADHAAR AUX SEULS SERVICES PUBLICS

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700

 

 

millions d'internautes en Inde

ENTRE VOLUMÉTRIE ET QUALITÉ, OÙ VA LA DONNÉE ?

 

L’arrivée massive de données pose la question de savoir si la quantité ne nuit pas à la qualité des données. L’accès à des données massives avait fait espérer, à ses débuts, de grandes avancées, une des plus emblématiques étant Google qui en 2008 avec son outil Google Flu Trends annonçait prévoir les épidémies de grippe. On s’apercevait six ans plus tard que Google surestimait l’ampleur des épidémies.

 

A l’inverse, l’expérience de Fujitsu au Japon avec ses vaches connectées, démontre que relativement peu de données peuvent faire émerger de nouvelles connaissances (voir la vidéo ci-contre). L’histoire est la suivante : en plaçant des podomètres sur les vaches, Fujitsu identifie à 95% la période de fécondation des vaches, mais également les périodes propices pour obtenir des vaches, et celles pour obtenir des taureaux ! Cette histoire peut paraitre incroyable alors qu’elle ne fait que traduire la connaissance qu’avaient certainement déjà des agriculteurs fins observateurs de leur troupeau. Le Big Data serait tel une image latente qui ne demande qu’à être révélée.

 

Dans le domaine de la recherche médicale, des résultats obtenus grâce aux données permettent de mesurer l’efficacité de traitements médicaux. Ils orientent la recherche en en réduisant le coût comme le démontre ce reportage de France Culture à l’Institut Curie (écouter ci-contre).

 

Dans le domaine de la statistique publique, l’exemple du suivi des emplois vacants est intéressant (voir à ce sujet le compte rendu du colloque du CNIS à la page 6). Un suivi sur le seul web se heurte au phénomène de dé-duplication, rendant les chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) plus robustes. Le Big Data apporte un éclairage complémentaire mais il ne peut se substituer à des enquêtes aux protocoles normés et exigeants, comme l’avait souligné Jean-Louis Tavernier (DG de l’INSEE) en conclusion des travaux du colloque du CNIS du 2 juillet 2018 : « l’arrivée des big data sur le « marché de la donnée » doit faire prendre conscience aux usagers des arbitrages plus que jamais nécessaires entre qualité, rapidité de publication et granularité, la statistique publique continuant à privilégier le premier des trois termes. »

 

Un autre exemple remarquable est l’offre proposée par le service « BOB Emploi » développé en partenariat avec Pole Emploi et l’ONG « Bayes » pilotée par Paul Duan. Malgré des débuts difficiles, ce service aidé de l’Intelligence Artificielle arrive à mettre en relation le profil d’un demandeur d’emploi et des opportunités ouvertes, allant jusqu’à proposer une forme de conseil en ligne en termes de compétences à acquérir, de formations à suivre, etc….. Tout cela en exploitant l’ensemble des données disponibles dans les bases de Pôle Emploi et sur Internet.

 

La Qualité fait la valorisation de la donnée. C’est cette qualification de la donnée qui est recherchée lorsque nous effectuons des "Captcha". Nous contribuons collectivement et gratuitement à l’amélioration de la qualité des données et travaillons en grande partie pour les GAFAM….. Cette qualification des données est même devenue une activité à part entière pour « les travailleurs du Clic », qualifiés de nouveaux prolétaires du Numérique, et confirmant la tendance de polarisation des emplois. L’Afrique est devenue un centre mondial de la qualification de la donnée au service des géants de la nouvelle économie.

 

La nature des données est également un enjeu, certaines données ayant plus de valeur que d’autres. Celles des banques font l’objet de toutes les convoitises, à commencer par les GAFAM. Facebook a développé de nouveaux services sur Messenger qu’il compte offrir en échange d’un accès aux comptes bancaires, Google veut récupérer les données de paiements par carte bancaire. Déjà les Fintech (Start Up financières et technologiques) se sont et continuent de se développer à partir d’exploitation des données. Ces Fintech ont su trouver leur place au sein d’un écosystème créé par Finance Innovation comme nous l’avait expliqué Joëlle Durrieu (voir la vidéo ci-contre).

 

Ainsi, avec la transformation des modèles d’affaires, la donnée interroge voire challenge les acteurs traditionnels. La donnée ajoute au déplacement déjà opéré du produit vers l’usage (de la voiture à la mobilité), un mouvement d’ampleur pour des entreprises traditionnelles qui se déplacent d’un secteur vers un autre (la création d’Orange Bank est une illustration). La donnée ne doit pas être réduite au Big data, elle est bien plus que cela : elle devenue le nouveau centre de gravité des modèles d’affaires, condamnant les acteurs historiques à revoir leur stratégie ….. et à redécouvrir les trésors enfouis en termes de données au sein de leur organisation pour initier un nouvel élan business (l'exemple de la maintenance préventive ouvre un nouveau mode de pensée autour de la donnée et des opportunités de services associées).

 

Si ce mouvement semble inéluctable, les questions de stockage et de traitements sont les grands défis de demain. Dans son livre blanc sur la voiture connectée, l’INRIA chiffre la production de données par un véhicule autonome connectée à 1Go par seconde ! et pose la question du stockage, de la gestion et du traitement de ces données dans une hypothèse de centaines de milliers de voitures autonomes… Ce qui revoit à la problématique des ressources et de l’énergie associée… Certainement les prochains grands défis que la Société devra relever.

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RESSOURCES

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À PROPOS

CRÉDITS

MENTIONS LÉGALES

JUMIA. E-commerce, livraison repas, booking. Fondé au Nigeria en 2012. Présent dans 14 pays : l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Kenya, l'Égypte, l'Ouganda, le Cameroun, le Sénégal, le Ghana, le Rwanda, l'Afrique du Sud, la Tanzanie et la Côte d'Ivoire. Il est détenu à 20% par le groupe ayant lancé Zalando en Allemagne. Chiffre d'affaires en 2017 : 502 millions d'euros.

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ACCUEIL

CONTROVERSE 1 

EXISTE-T-IL DES MODÈLES ÉCONOMIQUES NON PRÉDATEURS ?

 

CONTROVERSE 2 

DU SOUTIER DU NUMÉRIQUE AU SLASHER : PENSER LE TRAVAIL DE DEMAIN

 

 

Chapitre 1

Tous indépendants, tous prolétaires 4.0... ou sans emploi

 

Chapitre 2

De l'entreprise libérée au néo-taylorisme

 

Chapitre 3

Le collectif de travail, une valeur dépassée ou réaffirmée ?

 

Chapitre 4

Un dialogue social renouvelé ?

Chapitre 1

Face aux GAFAM et BATX, une régulation est-elle possible ? 

 

Chapitre 2

Un modèle économique communautaire est-il possible dans le numérique ?

 

Chapitre 3

La data, nouvel eldorado ou parfait big brother ?

 

Chapitre 4

Capital Humain vs capital technologique

CONTROVERSE 3 

LA FORMATION À L'ÉPREUVE DU NUMÉRIQUE : LE CHANGEMENT DES PARADIGMES

 

 

Chapitre 1

La formation au coeur du changement culturel

 

Chapitre 2

Comment se forme-t-on dans un environnement numérique en constante transformation ?

 

Chapitre 3

Comment reconnaître, valoriser, certifier et qualifier ses acquis ?